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Peau en bonne santé par temps de pandémie, par la Dre Mamy Honda (Dermatologista)

ENTRETIEN DE MAMY HONDA

Mamy-Honda

Passionnée par sa profession et se consacrant à l’apprentissage dans le domaine de la médecine esthétique et de la dermatologie, la Dre Mamy Honda Igarashi est titulaire d’une licence en médecine de la PUC avec une spécialisation en dermatologie de l’École de médecine ABC. Membre de la Société brésilienne de dermatologie (SBD), elle est également spécialiste en cosmiatrie et agit en qualité de médecin assistant à la clinique de dermoscopie et cosmiatrie de l’École de médecine ABC.

Avec vos études axées sur les peaux asiatiques, vous avez de plus en plus prôné le traitement préventif. Récemment dans un article sur @stealthelook, vous avez même cité la tendance J-beauty comme référence pour les soins quotidiens du visage et du cou, afin de minimiser les agressions quotidiennes et les effets du vieillissement. Que recommandez-vous aux personnes qui cherchent à mieux comprendre la prévention ? Par où devraient-elles commencer ? Quels conseils leur donnez-vous, en tant que spécialiste, pour avoir une peau saine dans les années à venir ?

À mon avis, la prévention commence par les soins de base de la peau, comme un nettoyage adéquat, une hydratation, une photoprotection… Et si nécessaire, l’association d’antioxydants, de cosmétiques et de médicaments pour des soins spécifiques, à mesure que les besoins augmentent. Les soins à l’aide de produits topiques peuvent être associés à des traitements esthétiques, cela en fonction des besoins de chaque patient. Pour améliorer la qualité de la peau, on peut associer les peelings, les traitements  lasers… ; pour les rides, on peut utiliser les traitements par la toxine botulique ; pour redonner du volume, on peut procéder à un comblement à l’acide hyaluronique et, pour la flaccidité, on peut avoir recours aux biostimulateurs de collagène… L’association de différents traitements est le secret pour maintenir une peau belle et saine.

Selon Mintel, en raison des différents facteurs multiculturels et de la superpersonnalisation des produits dermocosmétiques en fonction du type, de la texture et du ton de la peau des personnes, une nouvelle tendance se dessine qui incite les marques de cosmétiques à adapter la communication des produits éclaircissants pour une approche plus axée sur l’uniformité de la peau. À votre avis, y a-t-il une réelle différence de traitement entre les deux approches ? D’après vous, que recherchent, dans les produits finals, les personnes souhaitant traiter les mélasmas, les taches d’acné ou tout autre problème d’hyperpigmentation ?

Le traitement des imperfections implique l’utilisation d’agents éclaircissants topiques contenant différents types d’ingrédients, mais le choix de ces ingrédients et de ces produits doit être fait par le médecin en tenant compte du type de peau et des antécédents médicaux du patient. Il existe des produits qui sont formulés dans le but d’unifier le teint de la peau et qui améliorent certains types d’imperfections. Le traitement des imperfections comme les mélasmas est déjà associé à certains agents éclaircissants qui font preuve d’efficacité dans les études publiées.

Contrairement à l’Europe et à l’APAC, qui sont étroitement liées aux facteurs de vieillissement dans le traitement du visage, nous savons que l’une des plus grandes préoccupations des Brésiliens et des Latinos en général, selon les recherches, est la gestion des peaux grasses. À votre avis, quels types d’ingrédients les personnes présentant cette particularité peuvent-elles rechercher dans les produits finals ? Quels sont vos conseils pour maintenir une peau équilibrée de façon plus naturelle ?

À mon avis, il existe certains ingrédients comme la niacinamide et l’acide glycolique, entre autres, qui ont une action préventive sur les signes du vieillissement et peuvent également contribuer au contrôle des graisses. Les associations de principes actifs dans les formulations finales sont aussi un point important : on y associe des principes actifs agissant sur le vieillissement cutané et des principes actifs contrôlant les graisses ; c’est un traitement qu’il peut être intéressant de recommander à une population chez qui les peaux grasses sont prédominantes. De plus, dans la formulation finale, la sensorialité interfère également avec l’acceptation des produits. Ces cosmétiques plus légers, plus sensoriels, adaptés aux peaux grasses, sont mieux acceptés par la population brésilienne.

La pandémie et toute cette période difficile que nous vivons ont augmenté le niveau de stress des personnes en raison de divers facteurs émotionnels, liés, en partie, à l’utilisation constante de masques, de gants et d’applications de gel alcoolique et de désinfectants en général. C’est un fait que, ces derniers temps, de plus en plus de personnes se sont plaintes d’irritations, d’inflammations et d’inconfort liés à la santé de la peau. À votre avis, comment les gens peuvent-ils faire face à ces problèmes au quotidien et à la maison ? Quels sont vos conseils pour gérer cette période de quarantaine de manière plus supportable ?

En ce qui concerne l’utilisation des masques, l’idéal est de réaliser des soins d’hygiène locaux, avec des agents nettoyants adaptés, qui n’aggravent pas les irritations locales. De plus, l’utilisation de produits non occlusifs peut également aider à prévenir la formation de points noirs, par exemple, lesquels sont aggravés par l’utilisation des masques. Les irritations dues à une utilisation excessive de gel alcoolisé ou à un lavage excessif des mains peuvent s’améliorer avec l’utilisation d’hydratants réparateurs, qui empêchent l’aggravation de la sécheresse et l’apparition de dermatites. Pendant la pandémie, il est important de trouver des alternatives en mesure de réduire le stress, comme la méditation ou l’exercice physique, car un stress élevé peut aggraver les changements cutanés et capillaires et les pathologies inflammatoires. Il est également important de faire attention à la nourriture, de maintenir une alimentation saine, avec un apport adéquat en fruits et légumes. Le rythme du sommeil a également beaucoup changé pendant cette période, il faut reprendre ses habitudes de sommeil pour que ce ne soit pas un autre facteur d’aggravation de l’état de santé général.

Chez Provital, nous défendons toujours l’idée que le cuir chevelu est aussi de la peau et qu’il a besoin d’un traitement et de soins spécifiques pour éviter la production excessive de sébum, la desquamation, les pellicules, etc. De plus, si vous souffrez de problèmes, cela peut avoir un impact direct sur la santé et la croissance des cheveux. Sur quoi les gens devraient-ils se concentrer lorsqu’ils traitent leur cuir chevelu à la maison avec des produits d’usage quotidien ? Et s’ils souffrent de l’un des problèmes mentionnés, à part consulter leur dermatologue, que pourraient-ils faire ?

La dermatite séborrhéique, principale cause de desquamation du cuir chevelu, peut être aggravée par le stress, les changements de température et d’autres facteurs, de sorte que les mesures comportementales peuvent aider à améliorer la desquamation causée par la dermatite séborrhéique. Une mesure comportementale est d’éviter de dormir avec les cheveux mouillés afin de réduire l’humidité locale qui peut aggraver certains facteurs liés à la desquamation du cuir chevelu.

L’utilisation de shampooings contenant des agents kératolytiques, antifongiques et de contrôle de l’huile peut aider à contrôler l’inflammation et la desquamation. Lorsque le cuir chevelu est plus gras, il est conseillé de le laver quotidiennement de façon appropriée.

Il y a de plus en plus de marques de cosmétiques qui s’inspirent – voire imitent – des processus médico-esthétiques et dermatologiques dans les mécanismes d’action de leurs produits. C’est une tendance clairement à la hausse et qui continuera de croître à l’avenir. Par conséquent, pour toute entreprise qui recherche l’innovation dans ses développements, ses connaissances et son expérience en médecine esthétique/dermatologie/cosmiatrie sont particulièrement importants. Pouvez-vous nous donner quelques exemples de techniques ou de procédures qui commencent à être utilisées pour traiter le cuir chevelu, ou pour réduire le sébum sur la peau, par exemple ?

Les traitements contre la chute des cheveux stimulent principalement la croissance de mèches, à l’aide, par exemple des lasers à faible puissance, des LED, des microaiguilles injectant des médicaments, de l’infusion d’ingrédients par intradermothérapie, du PRP (plasma riche en plaquettes). En ce qui concerne les peaux grasses, les technologies le plus fréquemment utilisées servent à soulager les processus inflammatoires, comme les lésions acnéiques. Il existe également des écrans LED et des technologies qui fonctionnent avec une lumière pulsée intense. Un autre procédé possible, ce sont les microaiguilles avec l’administration de médicaments, qui permettent une plus grande pénétration des ingrédients qui améliorent la qualité de la peau, voire la production excessive de sébum.

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